La vie ne serait-elle pas tout simplement un espace-temps un peu fou entre la vie et la mort ? Les êtres humains ne sont- ils pas tous capables de réactions plus ou moins incohérentes, lorsqu’ils approchent de l’abîme ? C’est la situation de la pièce, celle de deux êtres plongés dans une solitude extrême face au crépuscule de leurs vies. On a le sentiment qu’ils ne mourront jamais, tant que l’imagination du jeu à conjurer le sort ne s’éteindra pas. Ionesco devient alors maître du genre, magnifiquement. On rit de cette absurdité, on est ému et c’est au final la poésie qui l’emporte.
Un des chefs-d’œuvre les plus loufoques de l’œuvre de Ionesco. Une vibrante symphonie humaine.